Provence-Alpes-Côte d’Azur fait partie des six régions dont le périmètre n’a pas été modifié par la loi NotRe en 2015. Elle rassemble un peu plus de cinq millions d’habitants sur 31!!!400!!!km². La région se situe au sixième rang national en termes de richesse et au troisième en termes de PIB par habitant. La région compte six départements!!!: les Alpes-de Haute-Provence, les Hautes-Alpes, les Alpes maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse. Il existe 52 établissements publics à fiscalité propre dont 3 métropoles!!!: Toulon Provence Méditerranée, Aix-Marseille-Provence et Nice-Côte d’Azur.
— Données de contexte
Géographie
Bordée par le littoral méditerranéen au Sud sur près de 700 km, le couloir rhodanien à l’ouest, la frontière italienne à l’est et les Alpes au nord, Provence-Alpes-Côte d’Azur est une terre de contraste, baignée par le soleil. De Briançon dans les Hautes-Alpes à Antibes, l’ensoleillement y est supérieur à 300 jours par an, y compris sur les reliefs alpins. Au-delà du delta du Rhône et de la Camargue, la côte est escarpée!!!; l’arrière-pays est marqué par des reliefs!!!: Esterel, Alpilles, Verdon, avant d’atteindre les reliefs alpins où les sommets culminent à plus de 4!!!000 mètres dans la barre des Écrins. La montagne occupe plus de la moitié du territoire régional.
La région est densément peuplée!!!: elle compte 160 habitants au km² contre 118 en France métropolitaine et 105 pour la France entière!!!; elle est, en la matière, la troisième région française, derrière l’Île-de-France et les Hauts-de-France. La population se concentre sur le pourtour méditerranéen et le long du couloir rhodanien, tandis que les départements alpins sont bien moins peuplés. Près de la moitié de la population (48!!!%) vit dans des espaces densément peuplés contre 38!!!% à l’échelon national et un peu plus d’un tiers (37!!!%) dans des espaces de densité intermédiaires (contre 29!!!%). La densité est particulièrement forte le long de la côte d’Azur entre Martigues (près de 700 habitants au km²), Marseille (3!!!600 habitants au km²), Toulon (4!!!110 habitants au km²), puis entre Fréjus (530!!!habitants au km²), Nice (4!!!700 habitants au km²) et Menton (2!!!150 habitants au km²). Dans les Hautes-Alpes, en revanche, de nombreuses communes comptent moins 10!!!habitants au km².
La région est donc densément peuplée dans les aires urbaines concentrées sur le littoral et le long du Rhône. Au total, près de 80!!!% de la population est rassemblée sur 20!!!% du territoire régional en raison du caractère montagneux de ses reliefs sur une vaste partie à l’est et au nord. Près de quatre habitants sur dix vivent dans la métropole d’Aix-Marseille et les trois métropoles d’Aix-Marseille, Toulon-Provence et Nice Côte d’Azur rassemblent 2,9 millions d’habitants.
Provence-Alpes-Côte d'Azur comprend 48 aires d'attraction des villes, chacune composée d’un pôle, espace dense en population et en emplois, et de sa couronne, zone d'influence déterminée par les déplacements domicile-travail
[1]. Couvrant 678 communes, les aires d'attraction des villes regroupent 96!!!% de la population en Provence-Alpes-Côte d'Azur, davantage que dans toute autre région.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, 60!!!% de la population vit dans des pôles, davantage qu'au niveau national (51!!!%). Réciproquement, les couronnes des pôles pèsent moins qu'au niveau national. Provence-Alpes-Côte d'Azur se distingue également par la prépondérance des communes-centres au sein même des pôles. Celle-ci s'explique par le poids démographique de Marseille et Nice, qui concentrent à elles seules près d'un quart de la population régionale.
Démographie
Avec 5 millions au 1er janvier 2018, Provence-Alpes-Côte d’Azur est la septième région française en termes de population. Au cours de la période 2013-2018, la croissance démographique est positive, comparable à la moyenne nationale (+0,4!!!%). Elle est portée par un solde naturel, dont l’évolution (0,2!!!%) est inférieure à la moyenne nationale (0,3!!!%), tandis que le solde migratoire (+0,2!!!%) est bien plus important qu’en moyenne nationale (+0,05!!!%). Le Var (+0,7!!!%) et le Vaucluse (+0,4!!!%) portent la dynamique démographique, tandis que l’évolution annuelle moyenne est quasi nulle dans les Alpes Maritimes. Dans le Var, c’est le solde migratoire qui porte la dynamique démographique (+0,8!!!%), tout comme dans les Alpes-de-Haute-Provence, dans une moindre mesure (0,5!!!%), tandis que le solde naturel est négatif dans ce département (-0,2!!!%). Dans les Bouches-du-Rhône, l’évolution due au solde naturel est la plus forte (+0,4!!!%).
Malgré une natalité positive, la population est l’une des plus âgées de France après la Corse et la Nouvelle-Aquitaine. Elle affiche un rapport de 102 habitants âgés de 65!!!ans et plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans, tandis qu’il est de 82 en moyenne nationale. C’est dans le Var que la population est la plus âgée, avec un indice de vieillissement de 127, et dans les Bouches-du-Rhône qu’elle est la plus jeune avec 86 habitants âgés de 65 ans et plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans. Les Alpes-de-Haute-Provence (123) et les Hautes-Alpes (112), départements moins peuplés et en déprise démographique, affichent un indice de vieillissement supérieur à 100, tandis que les Alpes Maritimes ont un indice de vieillesse élevé (115) en raison de l’installation de retraités le long de la Riviera.
Niveau de vie
Le niveau de vie annuel médian est de 21!!!590!!!euros en Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2019, légèrement en deçà de la moyenne nationale (21!!!930!!!euros) et à la huitième position des régions. Ainsi, bien que la région soit la troisième en termes de production de richesse, le niveau de vie médian y est inférieur à la moyenne nationale. Il est le plus élevé dans les Alpes-Maritimes (22!!!300 euros) et le plus faible dans le Vaucluse (21!!!140!!!euros).
La part des ménages fiscaux imposés est comparable à la moyenne nationale (57,2!!!% en Paca contre 57,6!!!% en France métropolitaine). Le niveau de vie des 10!!!% des ménages les plus pauvres et ceux des 10!!!% les plus riches (premier et neuvième décile), en revanche, sont plus faibles qu’au niveau national!!!: ils se situent en deçà de 10!!!860!!!euros pour le premier décile (contre 11!!!620!!!euros pour la France) et au-delà de 39!!!310!!!euros pour le dernier décile (contre 39!!!600 euros pour la moyenne métropolitaine). L’écart à la moyenne est plus important pour les populations les plus pauvres, dont les revenus sont plus faibles en Paca qu’en moyenne nationale. Le rapport interdécile de niveau de vie entre les populations les plus aisées et les plus démunies est légèrement plus important dans cette région (3,6) qu’en moyenne en France (3,4). C’est dans les Alpes-Maritimes que le rapport interdécile est le plus élevé (3,8), de même que la part des ménages imposés (60,4!!!%)!!!; le département accueille des revenus plus élevés que dans le reste de la région et l’écart entre les plus aisés et les plus pauvres est le plus grand, comme le montre le rapport interdécile, le plus élevé de la région avec les Bouches-du-Rhône. Dans tous les départements de la région, plus de la moitié des ménages fiscaux sont imposés!!!: cela concerne moins de 52!!!% des ménages dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence, et six ménages sur dix dans les Alpes-Maritimes.
Plus d’une personne sur huit (17,1!!!%) vit sous le seuil de pauvreté en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit plus de 2 points de plus que la moyenne nationale (14,5!!!%). C’est dans le Vaucluse que le taux de pauvreté est le plus élevé!!!: il concerne près d’une personne sur cinq dans ce département, et plus d’un jeune adulte sur quatre âgé de moins de 30 ans. Dans les Bouches-du-Rhône (18,3!!!%) et les Alpes-de-Haute-Provence (16,6!!!%), la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté est également élevée. Là encore, ce sont les plus jeunes qui sont les plus concernés (respectivement 27,4!!!% et 26,1!!!%).
La région compte 128 quartiers prioritaires de la ville, qui rassemblent 511!!!000 habitants. La concentration est liée au caractère plus ou moins urbanisé de chaque département!!!: la population vivant dans un quartier prioritaire de la ville rassemble 1!!!% de la population des Hautes-Alpes et 16!!!% de ceux des Bouches-du-Rhône. Le taux est supérieur à 10!!!% dans ce département et dans le Vaucluse. Au total, les Bouches-du-Rhône rassemblent 62!!!% de la population totale concernée par cette politique prioritaire dans la région.
Économie
Avec un PIB de 166 milliards d’euros en 2018, Provence-Alpes-Côte d’Azur se situe au sixième rang des régions françaises, très légèrement en deçà de la moyenne des régions métropolitaines. Elle contribue pour 7!!!% à la richesse de la France métropolitaine. Le PIB par habitant est de 33!!!000 euros, ce qui place la région en troisième position et au-dessus de la moyenne métropolitaine, un rang confirmé par le PIB par emploi (78!!!260!!!euros) qui mesure la productivité du travail. Rapporté au nombre d’habitant ou à l’emploi, la région figure donc parmi les plus riches de France métropolitaine, juste après l’Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.
La région compte 190!!!000 établissements actifs, et le taux de création d’entreprises (16!!!%) est comparable au taux national!!!; il est légèrement plus élevé que la moyenne nationale pour les entreprises des secteurs de l’information et de la communication.
Marché du travail
En 2019, Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 2,1 millions d’emplois salariés et non-salariés, soit une progression de 1,7!!!% par rapport à 2018 (contre 1,4!!!% en moyenne nationale), ce qui fait de la région l’une des plus dynamiques en la matière, avec l’Occitanie, l’Île-de-France, la Corse, et la Bretagne en France métropolitaine. C’est dans les Bouches-du-Rhône que le marché de l’emploi est le plus dynamique (+1,4!!!%), tandis qu’il est en recul dans les Hautes-Alpes (-0,6!!!%) et les Alpes-de-Haute-Provence (-0,3!!!%).
L’emploi est particulièrement tertiarisé!!!: 84!!!% des emplois régionaux s’exercent dans le tertiaire, contre 80!!!% en moyenne nationale. La part des emplois du tertiaire marchand et celle du non-marchand sont supérieures de deux à trois points à la moyenne nationale. L’emploi industriel, en revanche, est sous-représenté (-4 points de % par rapport à la moyenne nationale) tandis que l’emploi dans l’agriculture pèse autant qu’en moyenne en France (2!!!%). La répartition départementale des emplois dessine des territoires différents où les caractéristiques de l’emploi reflètent des identités territoriales différentes!!!: plus agricoles et moins développées en termes de services dans les Alpes-de-Haute-Provence, très peu agricoles et riches en services marchands et non marchands dans les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône.
La région compte 1,9 millions d’actifs occupés, soit 62!!!% de la population âgée de 15 à 64!!!ans. Le taux de chômage régional, de 9,1!!!%, et supérieur à la moyenne nationale (8,0!!!%). Provence-Alpes-Côte d’Azur est, de ce point de vue, la troisième région métropolitaine la plus touchée après les Hauts-de-France et l’Occitanie. C’est dans le Vaucluse (10,2!!!%) que le taux de chômage est le plus élevé, et, au contraire, dans les Hautes-Alpes (7,5!!!%) et les Alpes-Maritimes (8,8!!!%) qu’il est le plus faible.
Niveau d’éducation
Avec 31!!!% de diplômés de l’enseignement supérieur, Provence-Alpes-Côte d’Azur figure parmi les régions qui comptent la population la plus diplômée. Elle figure aussi parmi celles qui comptent le moins de personnes peu ou pas diplômées (28!!!% contre 27!!!% à l’échelon national). Les Bouches-du-Rhône, premier pôle universitaire de la région, comptent la part la plus élevée de diplômés du supérieur (33!!!%) de la population âgée de 15!!!ans ou plus, le Vaucluse, la part la plus faible (27!!!%). C’est dans les Hautes-Alpes que la part des non-diplômés est la plus faible et concerne près d’un quart de la population. La région compte par ailleurs 19!!!% de jeunes âgés de 15 à 24!!!ans ni en emploi ni en formation et confrontés à des difficultés d’insertion, une part plus élevée que la moyenne nationale (17!!!%).
Qualité de vie
Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 3,1 millions de logements dont les trois quarts sont des résidences principales. La part des résidences secondaires est bien supérieure à la moyenne nationale (18!!!% en Paca contre 10!!!%), caractéristique d’une région touristique. La part du logement social y est, par ailleurs, plus faible qu’en France (respectivement 12!!!% et 15!!!%).
La région est l’une des plus touristiques de France, elle accueille des millions de touristes chaque année!!!: en 2019, 39 millions de nuitée en camping et dans les hôtels de tourisme ont été enregistrées!!!; si l’on y ajoute les nuitées non marchandes (accueil entre particuliers) et en gîte, ce sont plus de 210 millions de nuitées que le comité régional du tourisme comptabilise, pour 30 millions de séjours touristiques annuels, dont près d’un quart sont réalisés par des touristes internationaux. Le Var concentre plus de la moitié des nuitées en camping, tandis que les Alpes-Maritimes et les Bouches du Rhône rassemblent respectivement 39!!!% et 29!!!% des nuitées hôtelières. Outre le tourisme balnéaire qui a fait la réputation internationale de la Côte d’Azur depuis près de deux siècles, la région compte de nombreux atouts!!!: des espaces naturels protégés comme les deux parcs nationaux de Port-Cros et du Mercantour, les six parcs naturels régionaux des Alpilles, des Baronnies, du Luberon, du Verdon, de la Sainte-Baume et des Préalpes d’Azur, ou encore la réserve de chasse et de faune sauvage de Donzère-Montdragon et le site des Grandes Cabanes du Vaccarès en Camargue. Dans l’arrière-pays aixois, les massifs de Concors et de Sainte-Victoire, plus grand espace boisé des Bouches-du-Rhône sont classés Grand Site de France. Enfin, un patrimoine culturel riche et dispersé sur l’ensemble du territoire régional contribue à son attractivité.
— Données culturelles
Offre culturelle
Patrimoine, lieux de visite et de spectacle, médiathèques, bibliothèques et points de lecture, librairies labellisées…, on dénombre près de 4!!!000 équipements, lieux ou espaces culturels protégés en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Plus d’un quart d’entre eux sont situés dans les Bouches-du-Rhône, un sur cinq dans les Alpes maritimes. Les quatre autres départements sont moins pourvus et ce sont les deux départements alpins, Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes, les moins densément peuplés, qui en comptent le moins.
Parmi ces quelque 4!!!000 lieux et équipements, plus de 2!!!300 sont des monuments historiques classés ou inscrits et un peu plus de 200, des édifices, datant de moins d’un siècle, labellisés Architecture contemporaine remarquable. La région est parsemée d’œuvres architecturales et monumentales qui rappellent les vestiges de l’histoire, de la présence de l’Empire romain à Orange avec son théâtre antique inscrit au patrimoine de l’humanité, au Palais des papes d’Avignon qui rappelle l’influence de la chrétienté au Moyen Âge. Tous les monuments historiques ne se visitent cependant pas. La région compte par ailleurs 1!!!350!!!lieux de visite, de concert, de spectacle ou de documentation qui accueillent du public et concourent à la diffusion artistique et culturelle.
Les lieux de lecture publique représentent un peu moins de la moitié d’entre eux (45!!!%). Sur les 700 lieux de lecture publique, 60!!!% sont situés dans des zones peu ou très peu denses, qui correspondent à la définition du rural. Les équipements de moins de 100!!!m² représentent la moitié des lieux de lecture publique, soit des bibliothèques de taille modeste, parfois de simple points relais lecture. La présence de ces petits équipements de lecture publique est plus forte dans les zones peu peuplées!!!: plus de neuf équipements sur dix comptent moins de 100!!!m² dans les zones très peu denses, c’est le cas de la moitié d’entre eux dans les zones peu denses. Il s’agit parfois de simple relais lecture desservis par la bibliothèque départementale de prêt. Ces points relais permettent de garantir aux habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur l’accès au livre sur une grande partie du territoire.
Provence-Alpes-Côte d’Azur dispose de près de 200 cinémas dont une quarantaine de multiplexes, pour 520 écrans et 87!!!000 fauteuils. Près de la moitié de ces cinémas sont classés Art et essai. Ils sont plus présents dans les zones de densité intermédiaire où ils représentent six établissements sur dix, contre quatre sur dix dans les zones densément peuplées. Dans le Vaucluse, plus de huit cinémas sur dix en zone rurale sont classés Art et essai.
Dans le domaine des patrimoines, qui rassemble un peu plus du quart de l’offre de lieux et d’équipements culturels de la région, on compte 121 musées de France. Les 106 établissements ouverts au public cette année-là ont attiré 3,9!!!millions d’entrées en 2019 (quinze étaient fermés), dont 46!!!% sont des entrées payantes. La région compte également le musée national du XXe siècle, qui réunit les sites de Biot (musée national Fernand-Léger), Nice (musée national Marc Chagall) et Vallauris (musée Picasso La guerre et la paix).
Autre label patrimonial présent dans la région, les 17 maisons des Illustres, de la maison de Nostradamus à Salons-de-Provence à celle d’Alexandra David-Néel à Digne sont des lieux de mémoire de personnages qui ont marqué la vie artistique et culturelle. Ces 17 lieux ont attiré 188!!!000 visites en 2019.
Le patrimoine architectural de la région est riche de 11 monuments nationaux (villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer, château d’If face à Marseille, abbaye de Thoronet dans le Var, la villégiature présidentielle du fort de Brégançon, ou encore le monastère de Saorge dans les Alpes-Maritimes…) qui ont enregistré 433!!!000 entrées en 2019.
Au-delà du bâti, le patrimoine s’incarne aussi dans l’art des jardins et Provence-Alpes-Côte d’Azur compte une cinquantaine de jardins remarquables labellisés.
La région compte également huit sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco dont les fortifications Vauban à Briançon et à Montdauphin, et 12 villes labellisées Villes et pays d’art et d’histoire, de la vallée de la Roya au comtat Venaissin.
Enfin, les 90 services d’archives communales, départementales, régionales et le service d’archives nationales d’Aix-en-Provence dédié aux archives de l’outre-mer rassemblent 142!!!000 usagers.
Enfin, plus d’un millier de festivals contribuent à l’attractivité culturelle de cette région pionnière en la matière pour plusieurs événements de renommée internationale!!!: festival de théâtre d’Avignon, créé en 1947 par Jean Vilar, chorégies d’Orange et festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence, festival de cinéma de Cannes, festival de jazz de Juan-les-Pins, etc.
Emploi culturel
Professions culturelles
Avec 40!!!900 actifs qui déclarent une profession culturelle au titre de leur activité principale, Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 2,1!!!% de professionnels de la culture parmi l’ensemble de ses actifs. Les professionnels des arts visuels et des métiers d’art rassemblent près d’un tiers de ces professionnels (32!!!%, dont 16!!!% travaillent dans le domaine des arts graphiques, de la mode et de la décoration), les artistes, cadres et techniciens du spectacle un autre tiers. Les femmes représentent moins de la moitié des professionnels de la culture en Paca (44!!!%), soit une part comparable à la moyenne nationale (45!!!%) mais inférieure à l’ensemble de la population active de la région (49!!!%). Près d’un professionnel de la culture sur deux (46!!!%) est non-salarié en Paca, contre 38!!!% en moyenne nationale.
C’est dans les Alpes-Maritimes que la part de professions culturelles est la plus élevée (2,4!!!%), suivies par le département le plus peuplé de la région, les Bouches-du-Rhône (2,3!!!%). Dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, les professions des arts visuels et métiers d’art sont surreprésentées (37!!!%), tandis que, dans les Hautes-Alpes, ce sont les professions du spectacle vivant qui sont plus présentes représentant 37!!!% des professionnels contre 33!!!% en moyenne régionale. La position culturelle dominante des Bouches-du-Rhône s’illustre par la forte concentration des professions culturelles de la région au sein du département. Ainsi, le département concentre 45!!!% de l’ensemble des professions culturelles de la région (contre 42!!!% des actifs toutes professions confondues), plus de la moitié des cadres artistiques, de programmation et de production des spectacles (53!!!%) et près d’un architecte sur deux. Dans une moindre mesure, les Alpes-Maritimes concentrent près d’un quart des professions culturelles de la région (24!!!% contre 21!!!% de l’ensemble des actifs toutes professions confondues) et 27!!!% des professions des arts visuels et métiers d’art.
Secteurs culturels
L’emploi culturel se mesure également par le nombre d’actifs dans les différents secteurs d’activité qui relèvent du champ culturel. Parmi eux, certains exercent une profession non culturelle (secrétaire dans un théâtre par exemple). On compte ainsi 43!!!000 actifs des secteurs culturels en Paca, soit 2,3!!!% de l’ensemble de la population active de la région. Près d’un actif sur quatre (23!!!%) travaille dans les secteurs du spectacle vivant, une part plus élevée qu’en moyenne nationale (18!!!%). Cela vaut aussi pour les secteurs des arts visuels (15!!!% contre 13!!!%), tandis qu’à l’inverse, les actifs des secteurs de l’audiovisuel et du multimédia sont moins nombreux qu’en moyenne nationale (respectivement 10!!!% et 16!!!%).
Les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes sont, là encore, les départements au sein desquels la part d’actifs culturels est la plus élevée, avec 2,5 % de leur population active travaillant dans un secteur culturel. Les Bouches-du-Rhône s’illustrent ici encore comme le centre de l’activité culturelle de la région et concentrent 47!!!% des actifs culturels de la région (et 42 % de la population active tous secteurs confondus). Dans les secteurs de l’audiovisuel et du multimédia et du spectacle vivant, plus d’un actif sur deux de Paca réside dans ce département (respectivement 54!!!% et 53!!!%).
Entreprises culturelles
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte environ 6!!!800 entreprises des secteurs culturels, soit 3,4!!!% de l’ensemble des entreprises des secteurs marchands et non marchands dans cette région, une part inférieure à la moyenne nationale (3,9!!!%) mais légèrement supérieure à la moyenne des régions hors Île-de-France (3,3!!!%). Le caractère rural de certains départements explique la faible présence des entreprises des secteurs culturels. Ainsi, la part d’entreprises culturelles est plus faible dans les Alpes-de-Haute-Provence et dans le Var (respectivement 2,6!!!% et 2,7%). À l’inverse les Bouches-du-Rhône se caractérisent par une proportion d’entreprises culturelles la plus forte de la région avec 4!!!% d’entreprises culturelles parmi les entreprises marchandes et non marchandes. C’est dans ce département siège de la région que l’on compte le plus grand nombre d’entreprises culturelles (3!!!000).
On compte 23!!!600 salariés (en équivalent temps plein) des secteurs culturels marchands, soit 1,5!!!% de l’ensemble des salariés dans cette région. Cette présence des salariés des secteurs culturels est égale à la moyenne des régions hors Île-de-France mais reste nettement inférieure à la moyenne nationale (2,2!!!%). Il faut souligner qu’il ne s’agit là que des salariés et que les secteurs culturels comptent de nombreux non-salariés (voir supra, «!!!Emploi culturel!!!»).
Les établissements employeurs les plus importants sont, en équivalents temps pleins, Nice Matin, l’agence de publicité Optimark à Aix-en-Provence et France 3 Méditerranée.
Parmi les secteurs culturels, certains ont été particulièrement touchés par l’effet de la crise sanitaire. Ainsi, en 2020, les entreprises de projection cinématographique monorégionales de Paca (code Naf 59.14Z) enregistrent un recul de leur chiffre d’affaire de 64!!!% par rapport à 2019, une chute comparable à celle enregistrée pour l’ensemble du secteur en France métropolitaine. Dans le domaine marchand du spectacle vivant (code Naf 90.01Z), les entreprises monorégionales ont perdu 61!!!% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019, comme pour l’ensemble du secteur en France métropolitaine. Les librairies monorégionales (code Naf 47.61Z) en revanche, enregistrent des pertes plus modérées, avec un recul de leur chiffre d’affaires de 8!!!% (-7!!!%en France métropolitaine).
Dépenses culturelles publiques
Les dépenses culturelles brutes des collectivités territoriales de Provence-Alpes-Côte d’Azur totalisent 875 millions d’euros en 2019, essentiellement assumées par le bloc local, composé des communes (de 3!!!500 habitants ou plus) et de leurs groupements à fiscalité propre. Les dépenses culturelles du bloc local s’élèvent en effet à 740!!!millions d’euros (près de 150 euros par habitant), celles des six départements se montent à 88 millions d’euros (soit 17,5!!!euros par habitant) et la collectivité régionale a mobilisé 47!!!millions d’euros (11 euros par habitant). Comme pour toutes les régions, les transferts (subventions et participations) existants entre ces différents niveaux de collectivités conduisent à une surestimation du total non consolidé, d’autant que se rajoutent les dépenses du ministère de la Culture sur ce territoire, dont une partie consiste également en transferts aux collectivités territoriales. Les dépenses du ministère de la Culture se sont élevées à près de 200 millions d’euros en 2019 (soit 40 euros par habitant).
Dépenses culturelles du bloc communal en Provence-Alpes-Côte d’Azur!!!: 740 millions d’euros en 2019
Les cinq millions d’habitants de la région bénéficient en moyenne de près de 150!!!€ par habitant pour la culture (soit 20!!!€ de plus qu’à l’échelle nationale) en provenance des blocs communaux (40!!!établissements public de coopération intercommunale à fiscalité propre et leurs communes-membres, dont l’une au moins compte au moins 3!!!500 habitants soit 243 communes). Ceux-ci consacrent en moyenne 7!!!% de leur budget global à la culture, soit 740 millions d’euros.
Les trois métropoles de la région (Aix-Marseille-Provence, Nice et Toulon, près de 3!!!millions d’habitants au total), réalisent 60!!!% des dépenses culturelles des blocs communaux de la région. Rapportés à leur population, ces 450 millions d’euros représentent 157!!!€ par habitant en moyenne, un montant inférieur à la moyenne de l’ensemble des métropoles à l’échelle nationale (185!!!€ par habitant).
Les habitants des 16 communautés d’agglomération de la région, soit 1,5 million de personnes, bénéficient globalement d’un montant similaire de dépenses culturelles!!!: 154!!!€ par habitant (soit 30!!!€ de plus que la moyenne nationale des agglomérations), dont un peu plus du quart est directement le fait des échelons intercommunaux (contre le tiers en moyenne nationale).
Les communautés de communes, au nombre de 21 dans la région, mobilisent moins de 60!!!millions d’euros pour la culture, soit 93!!!€ par habitant en moyenne, ce qui est significativement plus élevé que la moyenne nationale de cette catégorie de groupements (67!!!€ par habitant).
C’est dans le seul département des Alpes-Maritimes, où se situe la métropole niçoise, que les dépenses culturelles totales des blocs communaux excèdent leur poids démographique dans l’ensemble de la région. Le bloc communal y réalise ainsi le montant de dépenses culturelles le plus élevé de la région en euros par habitant!!!: 190!!!€ par habitant. Ce département et celui des Bouches-du-Rhône concentrent les deux tiers des dépenses culturelles des blocs communaux de la région!!!: 280!!!M€ pour le département de Marseille (2 millions d’habitants) et 205!!!M€ pour celui de Nice (1 million d’habitant).
Aussi peuplé que les Alpes-Maritimes, le Var se compose de deux fois plus de blocs communaux qui, ensemble, dépensent 147!!!€ par habitant en moyenne pour la culture. C’est dans le département des Alpes-de-Haute-Provence que l’euro culturel par habitant est le moins élevé de la région!!!: 112!!!€ par habitant. Les dépenses culturelles moyenne des blocs communaux d’un seul autre département de la région se situent également sous la moyenne nationale de 127!!!€ par habitant!!!: les Hautes-Alpes (124!!!€ par habitant), dans lequel les blocs communaux consacrent pourtant 8!!!% de leurs dépenses globales à la culture. La somme des dépenses des trois blocs communaux de ce département s’élève à 11 millions d’euros pour moins de 90!!!000 habitants.
Les secteurs Action culturelle et Expression musicale, lyrique et chorégraphique, représentent chacun 20!!!% des dépenses culturelles de la part du boc communal de la région, avec respectivement 27!!!€ et 30!!!€ par habitant. Dans le secteur de l’action culturelle, les dépenses rapportées au nombre d’habitants sont très variables, allant de 10!!!€ par habitant dans les Alpes-de-Haute-Provence à 47!!!€ par habitant dans les Alpes-Maritimes. C’est aussi dans les Alpes-Maritimes que l’on observe le montant rapporté à la population le plus élevé pour l’expression musicale, lyrique et chorégraphique, avec 43!!!€ par habitant.
Le secteur des bibliothèques concentre 22!!!€ par habitant en moyenne régionale, pour le bloc communal, avec une dépense nettement au-dessus de la moyenne pour les Hautes-Alpes (46!!!€ par habitant).
Le secteur du théâtre concentre lui 8!!!€ par habitant en moyenne régionale, pour le bloc communal, avec de très grandes variations, puisque dans le Vaucluse la dépense est de 1!!!€ par habitant, contre 13!!!€ par habitant dans les Bouches-du-Rhône.
Près de 88 millions d’euros pour la culture en provenance des départements de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Les six départements de la région ont dépensé ensemble près de 88!!!M€ pour la culture, soit 17,5!!!€ par habitant, correspondant à un effort budgétaire pour la culture de 1,5%.
Les trois départements les plus peuplés (Bouches-du-Rhône, Alpes-Maritimes et Var), où résident six habitants de la région sur dix, réalisent chacun un quart de ces dépenses culturelles départementales, soit des budgets dépassant les 20!!!M€. Pour un seul de ces trois départements, les Bouches-du-Rhône, ce montant représente 11 euros par habitant, non seulement en raison des 2!!!millions d’habitants (le double des autres départements cités), mais également en raison d’un taux d’effort budgétaire pour la culture moins élevé!!!: moins de 1!!!% contre 1,7!!!% pour les Alpes-Maritimes et 2!!!% pour le Var.
Le Vaucluse, avec un budget culturel de 13!!!M€, soit plus de 2!!!% de ses dépenses globales, atteint 23!!!€ par habitant. Les Alpes-de-Haute-Provence, moins peuplées, affichent un taux d’effort budgétaire de 2,7!!!% en faveur de la culture, soit un budget de près de 6!!!M€ et 35!!!€ par habitant. Le budget culturel des Hautes-Alpes (3!!!M€) correspond à un taux d’effort budgétaire de 1,6!!!% et 22!!!€ par habitant.
Deux groupes distincts de départements se distinguent selon qu’ils accordent la plus grande part de leurs dépenses aux patrimoines (Alpes-de-Haute-Provence, Vaucluse et Hautes Alpes) ou aux activités artistiques et à l’action culturelle (Var, Alpes-Maritimes et Bouches-du-Rhône). Ces derniers consacrent chacun entre 15!!!M€ et 20!!!M€ à ce second domaine!!!; soit 14!!!€ par habitant, sauf pour les Bouches-du-Rhône où ce budget correspond à 9!!!€ par habitant.
Des trois départements priorisant le patrimoine, seul le Vaucluse dépasse le budget départemental moyen pour ce domaine!!!: 8!!!M€ contre 5,3!!!M€!!!; pour ce département comme pour celui des Hautes-Alpes, le budget patrimonial représente 14!!!€ par habitant, mais 25!!!€ par habitant pour les Alpes-de-Haute-Provence.
Les dépenses culturelles de la collectivité régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur!!!: 47 millions d’euros
La collectivité régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur a dépensé 47 millions d’euros pour la culture en 2019, dont près de 37!!!M€ en fonctionnement. L’effort budgétaire culturel de la collectivité régionale s’établit à la moyenne des régions, soit 2,3!!!%, et ses dépenses culturelles rapportées à sa population représentent 9!!!€ par habitant, en-deçà de la moyenne des régions (11!!!€ par habitant).
La collectivité régionale de Provence-Alpes-Côte d’Azur a consacré près de 45!!!M€ soit près de 95!!!% de ses dépenses culturelles au domaine des activités artistiques et de l’action culturelle, au-delà de la moyenne nationale (74!!!%). Ces dépenses représentent près de 9!!!€ par habitant, contre moins d’1!!!€ par habitant pour le patrimoine (un peu moins de 3!!!M€ essentiellement en investissement).
L’effort budgétaire de la collectivité régionale est plus élevé en fonctionnement (2,4!!!%) qu’en investissement (1,9!!!%) et se situe exactement à la moyenne nationale dans les deux cas.
Les dépenses du ministère de la Culture en Provence-Alpes-Côte d’Azur!!!: 197 millions d’euros
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur bénéficie du deuxième montant de dépenses du ministère de la Culture en région, hors Ile-de-France, avec un peu moins de 197 millions d’euros. Cela représente près de 40!!!euros par habitant, montant régional le plus élevé, hors Ile-de-France. La plus grande partie de ces crédits est en fonctionnement!!!: les dépenses d’investissement se sont élevées à 20 millions d’euros en 2019.
Hors masse salariale, les Bouches-du-Rhône concentrent 62!!!% des dépenses ministérielles dans la région soit 75!!!millions d’euros. Seuls deux autres départements bénéficient directement d’un montant supérieur à 10!!!M€!!!: le Vaucluse (près de 18!!!millions d’euros, soit près de 15!!!%) et les Alpes-Maritimes (13!!!M€ et 11!!!%). Les dépenses d’investissement sont moins concentrées par département en 2019!!!: le premier montant se situe également dans les Bouches-du-Rhône (8!!!M€) mais représentent moins de 40!!!% des dépenses ministérielles d’investissement dans la région en 2019!!!; la part du Vaucluse atteint 21!!!% (soit 4,3!!!M€) et celle du Var, 18!!!% (près de 3,7!!!M€).
Sources et documentation
Caroline Lechat, «!!!Provence-Alpes-Côte d'Azur : un Sud méditerranéen dynamique et contrasté!!!», in Éric Janin (sous la dir. de), Les 18 régions françaises, Ellypses, 2017
[1] Nicolas Chauvot, Carole Zampini
, 48 aires d’attraction des villes en Provence-Alpes-Côte d’Azur, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur, n°!!!66, octobre 2020.