Nouvelle-Aquitaine

Portrait culturel

Date de publication : 28/01/22, Dernière mise à jour : 02/03/23

Issue de la fusion de trois anciennes régions, Aquitaine, Poitou-Charentes et Limousin, la Nouvelle-Aquitaine, d’une surface de 84!!!000 km2 est désormais la plus vaste région française. Elle n’est cependant pas la plus peuplée et se place au quatrième rang en termes de population, avec 6!!!millions d’habitants. Troisième région française en termes de PIB, elle est une des régions les plus riches du territoire, ce qui n’empêche pas des disparités territoriales. La région compte 12 départements!!!: Charente, Charente-Maritime, Corrèze, Creuse, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyrénées Atlantiques, Deux-Sèvres, Vienne et Haute-Vienne, une métropole, constituée autour de Bordeaux, la capitale régionale, 155 groupements de communes et 4!!!300 communes.

   

—   Données de contexte  

Géographie

Avec une densité de 71 habitants au km2, la Nouvelle-Aquitaine est l’une des régions françaises les moins densément peuplées, bien en-deçà de la moyenne nationale (105!!!habitant/km2). Si la métropole bordelaise rassemble 811!!!400!!!habitants et son aire d’attractivité urbaine plus d’1,2 millions d’habitants, les autres aires urbaines sont de taille plus modeste, et plus d’un tiers des communes (35!!!%) sont isolées et situées hors de l’influence des pôles d’attractivité urbaine. La moitié de la population réside dans une commune dense ou très peu dense, contre un tiers au niveau national.
La région se caractérise par une façade atlantique qui détermine une partie du caractère de ce territoire pour ses activités balnéaires, touristiques et portuaires, tandis que l’arrière-pays aquitain, le Poitou, les Limousin et les Charentes sont des terres agricoles et viticoles. Les territoires agricoles occupent 60!!!% de la surface régionale et les forêts et milieux semi-naturels 35!!!%, contre respectivement 51!!!% et 31!!!% du territoire national. La Nouvelle-Aquitaine se caractérise donc par l’importance de la superficie totale des terres agricoles et des milieux naturels, tandis que les territoires artificialisés comptent pour moins de 5!!!% de la superficie régionale.
Neuf Néo-Aquitains sur 10 résident dans l’une des 100!!!aires d’attraction des villes de la région. Une aire d’attraction d’une ville mesure l’étendue de l’influence de celle-ci sur les communes environnantes grâce aux déplacements domicile-travail. Bordeaux est la sixième plus grande aire d’attraction de France. Elle réunit autant d’habitants que celles de Limoges, Pau, Poitiers, Bayonne et La Rochelle réunies.  L’écrasante majorité de la population vit dans une aire d’attraction d’une ville. Mais, la Nouvelle-Aquitaine, en raison de sa grande superficie et de sa plus faible densité de population, figure parmi les régions comptant le plus d’habitants vivant hors de l’influence des villes (13!!!% contre 7!!!% en France).

Démographie

Avec près de 6 millions d’habitants, la Nouvelle-Aquitaine rassemble 9!!!% de la population nationale. La région a gagné des habitants entre 2013 et 2018 (+0,5!!!% par an) grâce au solde migratoire positif (+0,6!!!%) alors qu’il est nul à l’échelle nationale), et malgré un solde naturel régional négatif (-0,1!!!%). Le solde naturel n’est positif que dans deux des douze départements (Vienne et Gironde). C’est en Gironde que la croissance du nombre d’habitants est la plus forte au cours de la période (+1,2!!!%), portée par le solde migratoire particulièrement dynamique, en grande partie dû à l’attractivité de la métropole bordelaise. Dans les départements moins urbanisés du Poitou et du Limousin en revanche, la croissance est négative!!!: c’est le cas en Dordogne, en Haute-Vienne (-0,1!!!%) et plus encore dans la Creuse (-0,6!!!%), tandis qu’en Corrèze et dans le Lot-et-Garonne, le nombre d’habitants est stable. Les départements de la façade atlantique sont plus dynamiques!!!: Pyrénées-Atlantiques et Charente-Maritime (+0,4!!!%), Landes (+0,7!!!%) sont attractifs.
La région est marquée par un certain vieillissement de la population!!!: on compte 108 personnes âgées de 65!!!ans et plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans, alors que ce rapport est de 82 pour la France entière. Les départements les plus ruraux affichent les taux de vieillissement les plus élevés!!!: la Creuse (166), la Dordogne (147) ou encore la Corrèze (135). L’indice est inférieur à 100 dans deux départements seulement, en Gironde (82) et dans la Vienne (92). 

Niveau de vie

Avec un niveau de vie annuel médian de 21!!!450!!!euros, la Nouvelle-Aquitaine se situe légèrement en deçà de la moyenne nationale (21!!!930!!!euros) et à la neuvième place des régions métropolitaines. Plus de la moitié des ménages sont imposés (54,3!!!%), une part légèrement inférieure à la moyenne métropolitaine (57,6!!!%). Les revenus disponibles par unité de consommation des 10!!!% des ménages les moins aisés sont inférieurs à 12!!!010!!!euros (contre 11!!!620 euros à l’échelle nationale), ceux des ménages les plus aisés sont supérieurs à 36!!!620!!!euros (contre 39!!!600!!!euros pour la France métropolitaine), soit un rapport interdécile de 3, inférieur à la moyenne métropolitaine (3,4), ce qui fait de la Nouvelle-Aquitaine l’une des régions moins inégalitaires, avec la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire. 
Le niveau de vie annuel médian est relativement homogène d’un département néo-aquitain à l’autre. C’est en Gironde qu’il est le plus élevé (22!!!640!!!euros), et dans la Creuse qu’il est le plus faible (19!!!690!!!euros)!!!; dans d’autres régions, l’écart infra-régional peut-être beaucoup plus fort. C’est dans le département de la Creuse également que les niveaux de vie sont les plus faibles, que ce soient ceux du premier décile (inférieurs à 10!!!810!!!euros) ou ceux du dernier décile (supérieurs à 32!!!080 euros). Dans les Landes, les Deux-Sèvres et la Corrèze, l’écart entre les populations les plus pauvres et les plus aisées est le plus faible et inférieur à 3, signe d’une moindre inégalité en termes de revenus. Il est de 3,2!!!% en Gironde.
Le taux de pauvreté est de 13,4!!!% en Nouvelle-Aquitaine, ce qui place la région en-deçà de la moyenne nationale (14,5!!!%), à la septième place parmi les régions françaises. Les disparités infra-régionales sont néanmoins importantes!!!: les départements ruraux sont les plus concernés par la pauvreté qui touche 18,1!!!% des habitants de la Creuse et un quart des jeunes adultes âgés de moins de 30!!!ans, 16,8!!!% des habitants du Lot-et-Garonne, 16!!!% des habitants de la Dordogne et 15,5!!!de ceux de la Haute-Vienne. Dans les départements plus ruraux, le taux de pauvreté est également élevé parmi les personnes âgées!!!: dans la Creuse, la pauvreté touche également 16,8!!!% des 75!!!ans et plus, contre 9,6!!!% en moyenne métropolitaine et 10,6!!!% en Nouvelle-Aquitaine Cela concerne également le Lot-et-Garonne, la Dordogne dans une proportion légèrement moindre (de 12,5!!!% à 14,1!!!% de personnes pauvres parmi les plus de 75!!!ans). Les départements de la façade atlantique et celui des Deux-Sèvres, sont les plus préservés!!!: le taux de pauvreté concerne moins de 13!!!% de la population et c’est dans les Landes qu’il est le plus faible (11,5!!!%). Ces départements cumulent donc un niveau de vie annuel médian parmi les plus élevés de la région et un taux de pauvreté parmi les plus faibles.
Il y a 81 quartiers prioritaires de la ville en Nouvelle-Aquitaine, qui rassemblent 207!!!300 habitants, soit 4!!!% de la population régionale. La région étant relativement peu urbanisée, cette politique territoriale concerne donc une part réduite de la population qui cumule notamment des niveaux de revenus faibles et des difficultés d’accès à l’emploi dans des quartiers périphériques des pôles urbains. Dans les Landes, la Creuse, les Deux-Sèvres et les Pyrénées-Atlantiques, c’est seulement 2!!!% de la population départementale qui est concernée.

Économie

Avec un PIB de 176,8 milliards d’euros en 2018, la Nouvelle-Aquitaine est la troisième région productrice de richesse en France et elle contribue pour 7!!!% à la richesse nationale. Rapportée à sa population, la richesse est de 29!!!570!!!euros par habitant, ce qui place la région à la sixième position en la matière. Le PIB par emploi s’établit à 72!!!570!!!euros, soit la neuvième position régionale. Pour ces deux indicateurs, la Nouvelle-Aquitaine se situe sous la moyenne métropolitaine.
La région Nouvelle-Aquitaine est structurée en 33!!!zones d’emploi au tissu économique varié. Un tiers de celles-ci sont spécialisées dans l’agriculture, la région étant la plus agricole de France. Certaines zones d’emploi, au nord de la région, sont tournées vers l’industrie[1]. L’activité liée au tourisme prédomine dans l’économie locale de quatre zones d’emploi, principalement sur la façade atlantique. L’ensemble des territoires à forte orientation économique (soit agricole, industrielle ou touristique) représente près de 30!!!% des emplois régionaux. Plus diversifiée, la zone d’emploi de Bordeaux rassemble à elle seule 22!!!% de l'emploi, avec une concentration importante de fonctions métropolitaines. Principal pôle d’emploi de la région, Bordeaux attire quotidiennement de nombreux actifs des zones agricoles ou touristiques des alentours. Les zones d’emploi des autres grandes agglomérations néo-aquitaines offrent aussi plus d’emplois qu’elles ne comptent d’actifs occupés. Les activités du tertiaire non marchand y sont bien implantées. D’autres zones d’emploi, de taille plus modeste et à l’économie diversifiée, complètent le panorama. 

Marché du travail

Avec près de 2,5!!!millions d’emplois en 2019, la Nouvelle-Aquitaine rassemble 9!!!% de l’emploi total. Le marché de l’emploi est dynamique!!!: il a progressé de 1,3!!!% entre 2018 et 2019. La part des emplois dans l’agriculture (5!!!%) est plus élevée que la moyenne nationale (2!!!%), celle des emplois tertiaires plus faible (77!!!% contre 80!!!% en moyenne nationale). Les emplois de services, qui relèvent du tertiaire marchand, sont moins présents!!!: ils rassemblent 45!!!% du total des emplois, contre 50!!!% pour la France entière. Il existe des différences significatives de la répartition des emplois selon les départements!!!: ainsi la Creuse compte 11!!!% d’emplois agricoles, le Lot-et-Garonne et les deux Charentes, 6!!!%. Dans d’autres départements où subsistent des pôles industriels, le secteur secondaire est surreprésenté par rapport à la moyenne régionale et nationale!!!: 17!!!% dans les Charentes, 15!!!% dans les Deux-Sèvres, 14!!!% en Corrèze et dans les Landes.
La sylviculture dans les Landes, la viticulture dans le Bordelais et les Charentes, la polyculture dans le bassin aquitain, l’élevage aviaire dans les Landes et en Dordogne, ou bovin dans le Limousin fournissent un important réservoir d’emplois dans le secteur agricole mais aussi dans l’industrie agro-alimentaire. L’industrie régionale est par ailleurs spécialisée dans l’aéronautique et le militaire, notamment en Gironde avec le pôle de compétitivité Aerospace Valley, et en Corrèze. Les trois principaux ports régionaux, La Rochelle, Bordeaux et Bayonne, fournissent des emplois de service. Enfin, le tourisme, particulièrement développé dans la région tout le long de la façade atlantique, fournit des emplois de services marchands.
Avec 3,6 millions d’actifs âgés de 15 à 64 ans, la Nouvelle-Aquitaine compte 64,8!!!% d’actifs occupés, une part comparable à la moyenne nationale (64,2!!!%), et 7,4!!!% de chômeurs, contre 8,0!!!% pour la France en 2020. Les Deux-Sèvres sont le département le plus épargné par le chômage, qui concerne 5,9!!!% des actifs, tandis que la Charente-Maritime et la Dordogne en comptent respectivement 8,3 et 8,1!!!%.

Niveau d’éducation

Plus d’un quart des néo-aquitains âgés de 15!!!ans ou plus et non scolarisés (28!!!%) sont diplômés de l’enseignement supérieur, une part légèrement inférieure à la moyenne française (31!!!%). 28!!!% sont titulaires d’un diplôme de niveau CAP ou BEP et 17!!!% titulaires du baccalauréat. Enfin, 16!!!% des jeunes âgés de 15 à 24 ans ne sont par ailleurs ni en emploi ni en formation et confrontés à des difficultés d’insertion professionnelle.

Qualité de vie

La Nouvelle-Aquitaine compte 3,5 millions de logements, dont 79!!!% sont des résidences principales. La part des résidences secondaires est plus élevée qu’en moyenne nationale et concerne 12!!!% de l’ensemble des logements. La façade atlantique et le tourisme balnéaire et héliothrope expliquent en partie ce phénomène. La part des logements sociaux, en revanche, est plus faible qu’en moyenne nationale (10!!!% contre 15!!!%).
Avec 43,3 millions de nuitées touristiques (hôtelières et en camping), la Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région accueillant le plus grand nombre de touristes en France et elle rassemble 12!!!% des nuitées touristiques. Ce sont les départements côtiers, disposant d’un large accès à la mer, qui sont les plus fréquentés!!!: la Gironde et la Charente-Maritime concentrent près de la moitié des nuitées touristiques de la région, devant les Landes et les Pyrénées-Atlantiques.
La région, peu urbanisée sur une large part de sa superficie, attire également un tourisme vert qui bénéficie aux départements plus ruraux. Cinq parcs naturels régionaux protègent les espaces naturels et le bâti traditionnel de l’est à l’ouest de la région. Au nord-ouest, le parc naturel régional Périgord-Limousin est à cheval sur les départements de la Dordogne et de la Haute-Vienne, et celui de Millevaches en Limousin, en moyenne altitude, sur le flanc du Massif Central. Au centre, sur la façade atlantique le parc naturel régional du Médoc jouxte le parc naturel régional des Landes de Gascogne. Au nord-ouest, le parc national régional du Marais Poitevin, labellisé Grand Site de France en 2010, protège l’une des plus grandes zones humides d’Europe. Enfin le parc naturel des Pyrénées, créé en 1967, s’étend jusqu’aux Pyrénées-Atlantiques. La façade maritime bénéficie également de plusieurs espaces protégés!!!: le parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis qui couvre 6!!!500 km² d’espace marin et longe environ 1!!!000!!!km de côtes, et le parc naturel marin du bassin d’Arcachon.
Outre la côte atlantique sud, berceau du tourisme balnéaire chic, la région bénéficie de plusieurs atouts qui participent de son attractivité touristique!!!: elle est traversée par plusieurs chemins de Saint-Jacques de Compostelle, inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, qui convergent à Saint-Jean-Pied-de-Port, dans les Pyrénées-Atlantiques. En Dordogne, le patrimoine préhistorique est également inscrit et protégé au titre de l’Unesco!!!: quinze sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère sont labellisés patrimoine mondial. 

—   Données culturelles 

Offre culturelle

Patrimoine, lieux de visite et de spectacle, médiathèques, bibliothèques et points de lecture, librairies labellisées…, la Nouvelle-Aquitaine est l’une des régions les mieux dotées en matière de lieux, équipements culturels et espaces protégés. Avec plus de 9!!!000 sites, elle rassemble 13!!!% de l’ensemble des lieux et équipements culturels nationaux. La Gironde est le département le mieux pourvu et rassemble 17!!!% de l’ensemble des lieux!!!; la Dordogne (11!!!%) et la Charente-Maritime (11!!!%) suivent, tandis que la Charente est le département le moins doté (4!!!%).
Les monuments historiques classés (1!!!700), inscrits (4!!!400), les monuments partiellement classés et inscrits (135) ainsi que les édifices remarquables (150) dont l’architecture a moins d’un siècle, représentent 70!!!% des sites culturels de la région. Tous ne se visitent cependant pas. Si l’on prend en compte les lieux de visite, de spectacle et de documentation, ce sont plus de 2!!!800 sites, lieux de visite, de spectacle et de documentation qui maillent le territoire néo-aquitain. 
Parmi ces 2!!!800 lieux, près de sept équipements sur dix sont des lieux de lecture publique. Les deux tiers de ces équipements de lecture publique se situent dans des communes peu denses. Dans les communes densément peuplées, les trois quarts des équipements de lecture publique disposent d’une surface de plus de 100!!!m². Le rapport s’inverse en revanche dans les communes peu ou très peu denses, où les équipements de lecture publique sont d’une surface moindre. Il s’agit parfois de simple relais lecture desservis par la bibliothèque départementale de prêt. Ces points relais permettent de garantir aux Néo-Aquitains l’accès au livre sur une grande partie du territoire. 
La Nouvelle-Aquitaine dispose de 230 établissements cinématographiques, pour 660 écrans et 118!!!000 fauteuils. Plus de la moitié des établissements cinématographiques néo-aquitains (54!!!%) sont situés dans des communes peu denses, et près d’un tiers (31!!!%) dans des communes de densité intermédiaire. Les trois quarts d’entre eux sont classés Art et essai. La part des établissements classés Art et essai est plus importante dans les zones peu denses!!!: plus de huit établissements cinématographiques sur dix y sont classés Art et essai, contre 48!!!% des cinémas dans les zones très denses. En Corrèze par exemple, en zone peu dense, tous les cinémas sont classés Art et essai. Plus de neuf cinémas sur dix sont concernés en Dordogne, en Charente et dans les Pyrénées-Atlantiques, et plus de huit sur dix dans les Deux-Sèvres, la Creuse, la Haute-Vienne, les Landes et le Lot-et-Garonne.
La Nouvelle-Aquitaine compte 19 monuments nationaux qui témoignent du patrimoine archéologique et monumental de la région, dont les six grottes ornées de la vallée de la Vézère aux Eyzies de Tayzac, -  inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco!!!-, la grotte de Pair-non-Pair, le sanctuaire gallo-romain de Sanxay et la villa de Montcarret de la même époque, les châteaux de Puyguilhem, d’Oiron, de Cadillac, les tours de La Rochelle, de Pey-Berland à Bordeaux, l’abbaye de Charroux et celle de La Sauve-Majeure. Ces monuments ont attiré 329!!!200 entrées en 2019.
La Nouvelle-Aquitaine accueille un peu plus d’une centaine de musées labellisés Musées de France. Ils ont attiré 2,4!!!millions d’entrées, dont 30!!!% dans le seul département de la Gironde, dont l’attractivité a été renforcée par la réouverture du Muséum de Bordeaux. Les musées d’art rassemblent plus d’un tiers des visites (37!!!%), les musées consacrés à l’histoire plus d’un quart (28!!!%).
La région abrite également 28 maisons des Illustres qui ont attiré 392!!!000 entrées, plus d’une cinquantaine de Jardins remarquables et 65 services d’archives.
Enfin, la région est traversée par les trois itinéraires de chemins de Compostelle de Tours, du Puy et de Vézelay, qui convergent à Saint-Jean-Pied-de-Port avant que le camino franchisse les Pyrénées pour rejoindre Roncevaux côté espagnol. Ces itinéraires sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, qui protège également, au titre des fortifications Vauban, Saint-Martin-de-Ré et Cussac-Fort-Médoc. 

Emploi culturel

Professions culturelles

Avec 41!!!700 actifs qui déclarent une profession culturelle au titre de leur activité principale, la Nouvelle-Aquitaine compte 1,8!!!% de professionnels de la culture parmi l’ensemble de ses actifs, une proportion plus faible que la moyenne nationale (2,3!!!%). Les professionnels des arts visuels et des métiers d’art rassemblent plus d’un tiers de ces professionnels (34!!!%, dont 18!!!% travaillent dans le domaine des arts graphiques, de la mode et de la décoration), les artistes, cadres et techniciens du spectacle moins d’un tiers (29!!!%). Les femmes représentent moins de la moitié des professionnels de la culture en Nouvelle-Aquitaine (44!!!%) soit une part équivalente à la moyenne nationale (45 %) mais légèrement inférieure à leur part dans l’ensemble de la population active de la région (49!!!%). Près d’un professionnel de la culture sur deux (45!!!%) est non-salarié, contre 38!!!% en moyenne nationale. 
C’est en Gironde que la part de professions culturelles est la plus élevée (2,1!!!%)!!!: avec 14!!!200 professions culturelles, ce département concentre plus d’un tiers des professions culturelles de Nouvelle-Aquitaine (et 28 % de la population active) et près de la moitié des architectes néo-aquitains (47!!!%). La Charente présente une concentration de professions des arts visuels et métiers d’art plus élevée que la moyenne régionale (43!!!% de l’ensemble des professions culturelles du département), une particularité due à la part importante de concepteurs et assistants des arts graphiques, de la mode et de la décoration (29!!!%). 

Secteurs culturels

L’emploi culturel se mesure également par le nombre d’actifs dans les différents secteurs d’activité qui relèvent du champ culturel. Parmi eux, certains exercent une profession non culturelle (secrétaire dans un théâtre par exemple). On compte ainsi 47!!!200 actifs des secteurs culturels en Nouvelle-Aquitaine, soit 2!!!% de l’ensemble de la population active de la région. Près d’un actif sur quatre (24 %) travaille dans les secteurs du livre et de la presse, part supérieur de 4 points à la moyenne nationale. En revanche, les secteurs de l’audiovisuel et du multimédia sont sous-représentés par rapport à la moyenne nationale!!!: un actif de la culture sur 10 travaille dans ces secteurs en Nouvelle-Aquitaine contre 16 % en France. 
Contrairement à la moyenne régionale, en Charente, près d’un actif de la culture sur quatre travaille dans les secteurs de l’audiovisuel et du multimédia, plus précisément dans l’industrie du film, du phonogramme et du jeu électronique qui concentre un actif culturel sur cinq. Ainsi, la Charente occupe une position forte pour l’industrie du film en Nouvelle-Aquitaine!!!: 23!!!% des actifs de ce secteur travaillent dans ce département, alors que celui-ci ne concentre que 6!!!% des actifs culturels de la région. De même, la Vienne concentre 19!!!% des actifs de la région dans ce secteur alors qu’elle ne rassemble que 7!!!% des actifs culturels de la région. Dans les Landes, 22!!!% des actifs culturels travaillent dans les arts visuels, contre 16!!!% en moyenne régionale. En Charente-Maritime, les secteurs de la presse sont surreprésentés avec 28!!!% d’actifs culturels contre 17!!!% en moyenne sur la région. Enfin, la Gironde s’impose dans les secteurs de l’architecture, du design et du spectacle vivant!!!: le département concentre respectivement 44 %, 45 % et 40 % des actifs culturels de la région dans ces secteurs, contre 34 % des actifs de la région tous secteurs culturels confondus. 
 

Entreprises culturelles

En 2018, la Nouvelle Aquitaine compte environ 7!!!400 établissements des secteurs culturels, soit 3,4!!!% de l’ensemble des entreprises des secteurs marchands et non marchand dans cette région, une proportion inférieure à la moyenne nationale (3,9!!!%) mais juste au-dessus de la moyenne des régions hors Île-de-France (3,3!!!%). Le caractère rural de certains départements explique la faible présence des entreprises des secteurs culturels, notamment dans la Creuse (2,2%). À l’inverse, la Gironde et la Vienne se caractérisent par des parts d’entreprises culturelles les plus élevées (respectivement 4,1!!!% et 4!!!%)!!!; ces deux départements comptent les plus grandes agglomérations de la région, Bordeaux et Poitiers. On compte le plus grand nombre d’entreprises culturelle en Gironde!!!: 2!!!400. 
On compte 26!!!500 salariés (en équivalent temps plein) actifs des secteurs culturels marchands et non marchands, soit 1,5!!!% de l’ensemble des salariés dans cette région. Cette présence des salariés des secteurs culturels est égale à la moyenne des régions hors Ile-de-France mais reste nettement inférieure à la moyenne nationale (2,2%). Il faut souligner qu’il ne s’agit là que des salariés et que les secteurs culturels comptent de nombreux non-salariés (voir supra, «!!!Emploi culturel!!!»).
Les trois plus importants établissements de la région sont implantés en Gironde!!!: le quotidien Sud-Ouest, le grand théâtre de Bordeaux et la chaîne de magasins culturels Cultura.
Parmi les secteurs culturels, certains ont été particulièrement touchés par l’effet de la crise sanitaire. Ainsi, en 2020, les entreprises de projection cinématographique monorégionales (code Naf 59.14Z) enregistrent un recul de leur chiffre d’affaire de 67!!!% par rapport à 2019, contre 65!!!% dans l’ensemble des régions métropolitaines. Dans le domaine marchand du spectacle vivant (code Naf 90.01Z), les entreprises monorégionales ont perdu 68!!!% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019!!!; le recul est plus modéré dans l’ensemble des régions métropolitaines (-!!!60!!!%). Les librairies monorégionales (code Naf 47.61Z) en revanche, enregistrent des pertes plus modérées, avec un recul de leur chiffre d’affaires de 3!!!%. Ce recul est bien plus modéré que dans l’ensemble des régions métropolitaines où il s’établit à -7!!!%. Ainsi, les entreprises néo-aquitaines des secteurs de la projection cinématographique et du spectacle vivant affichent un recul d’activité bien plus important qu’en moyenne sur le territoire métropolitain, tandis que l’impact est plus modéré pour les entreprises de librairie. 

Dépenses culturelles publiques

Au demi-milliard d’euros de dépenses culturelles brutes du bloc communal en Nouvelle-Aquitaine, soit plus de 100!!!€ par habitant, les douze départements et la collectivité régionale ajoutent, respectivement 86!!!millions et 66!!!millions d’euros, bruts (14!!!€ et 11!!!€ par habitant). Les crédits du ministère de la Culture en Nouvelle-Aquitaine dépassent la somme de ceux des collectivités départementales et régionale réunis, avec 190!!!millions d’euros en 2019 et 32 euros par habitant.

Dépenses culturelles du bloc communal en Nouvelle Aquitaine!!!: 556!!!millions d’euros soit 107!!!€ par habitant
Le bloc communal de la région a dépensé 566!!!millions d’euros pour la culture en 2019, soit 107!!!€ par habitant (contre 127!!!€ par habitant à l’échelle nationale) et 7,2!!!% de leurs dépenses globales (taux d’effort budgétaire pour la culture, identique au taux national).
À elle seule, avec 128!!!M€, la métropole bordelaise réalise plus du cinquième de ces dépenses soit, rapporté aux seuls habitants de la métropole (15!!!% de la population régionale), 160!!!€ par habitant. Le taux d’effort budgétaire s’y établit à 6,5!!!%. Les deux communautés urbaines néo-aquitaines (Limoges et Poitiers qui regroupent ensemble 400!!!000 habitants), consacrent 73!!!M€ à la culture. Leur taux d’effort est le plus élevé de la région (10!!!%), de même que l’euro culturel dépensé par habitant (183!!!€ par habitant).
Près de la moitié des dépenses culturelles des blocs communaux de Nouvelle Aquitaine est le fait des 24!!!communautés d’agglomération où résident plus de 40!!!% de la population régionale!!!: 264 Millions d’euros (11!!!M€ par agglomération en moyenne) au titre de la culture, soit près de 120!!!€ par habitant.
Les 70 communautés de communes regroupent un peu plus du tiers de la population régionale. Le budget culturel moyen, près de 1,5!!!M€, est huit fois moindre que celui des agglomérations, ce qui traduit un taux d’effort budgétaire moyen pour les communautés de communes de 6!!!% et une dépense moyenne de 54!!!€ par habitant.
La dépense culturelle moyenne des blocs communaux en Vienne est la plus élevée des départements en euros par habitant!!!: 133!!!€, devant celle de la Haute-Vienne (121!!!€ par habitant) où se trouve Limoges. C’est dans les départements du pourtour de la Gironde que l’on trouve les dépenses culturelles moyennes par habitant des blocs communaux les moins élevées!!!: 76!!!€ par habitant pour les Landes, 79!!!€ pour le Lot-et-Garonne, 82!!!€ par habitant pour la Dordogne et 97!!!€ pour la Charente-Maritime. À ceux-ci s’ajoute la Creuse (84!!!€ par habitant), département pourtant le moins peuplé de la région mais pour lequel ne sont comptabilisés que trois blocs communaux qui réalisent certes un effort budgétaire culturel moyen supérieur à la moyenne nationale mais dont les dépenses culturelles atteignent 6!!!M€.
Enfin, dans trois autres départements des confins de la région que sont, au nord, les Deux-Sèvres, au nord-est, la Corrèze, et au sud, les Pyrénées-Atlantiques, le plus grand éloignement, relatif, des principaux pôles d’attractivité urbaine, semble susciter un niveau de dépenses culturelles des blocs communaux dépassant les 100!!!€ par habitant, jusqu’à 114!!!€ par habitant dans les Pyrénées-Atlantiques, deuxième département le plus peuplé de la région. Dans ces départements, les situations sont contrastées pour ce qui concerne le taux d’effort budgétaire pour la culture (plus élevé que la moyenne dans les Deux-Sèvres (9!!!%), par exemple).
Si l’on se concentre sur les dépenses du bloc communal rapportées à la population, selon les secteurs culturels, les dépenses sont les plus élevées pour les bibliothèques, l’expression musicale, lyrique et chorégraphique, et enfin l’action culturelle, avec des dépenses moyennes respectivement de 25!!!€, 23!!!€ et 20!!!€ par habitant.
Pour les bibliothèques, ce montant varie du simple au triple!!!: avec une dépense de 10!!!€ par habitant dans le département de Lot-et-Garonne, contre 31!!!€ par habitant dans la Haute-Vienne. On a également une variation du simple au triple pour le secteur de l’action culturelle, avec 10!!!€ par habitant dans la Dordogne, contre 33!!!€ par habitant dans la Vienne. Enfin pour l’expression musicale, lyrique et chorégraphique, on relève une dépense très faible dans la Creuse, avec 2!!!€ par habitant, contre 29!!!€ et 31!!!€ par habitant pour la Gironde et les Deux-Sèvres.
Le secteur du cinéma et des autres salles de spectacle concentre 7!!!€ par habitant en moyenne régionale, pour le bloc communal, et c’est dans les départements de la Creuse et de la Gironde que les moyennes sont les plus élevées, avec 13!!!€ et 11!!!€ par habitant. Le secteur du théâtre concentre seulement 4!!!€ par habitant en moyenne régionale, pour le bloc communal, et on relève en Haute-Vienne une dépense bien plus élevée, avec 21!!!€ par habitant. Cette dépense élevée s’explique par un montant élevé de dépenses de fonctionnement pour le théâtre, par la ville de Limoges!!!: 5,8!!!M€, soit 83!!!% de l’ensemble des dépenses de théâtre de la part du bloc communal en Haute-Vienne.

Dépenses culturelles des départements de Nouvelle Aquitaine!!!: 86!!!millions d’euros soit 14!!!€ par habitant
La somme des dépenses culturelles des douze départements de la région Nouvelle Aquitaine s’élève à près de 86 millions d’euros en 2019 soit 14!!!€ par habitant en moyenne (proche de la moyenne nationale des départements de 15!!!€ par habitant).
Quatre départements présentent un budget culturel total proche du budget culturel départemental moyen à l’échelle nationale (10!!!M€)!!!: les Pyrénées-Atlantiques (9,7!!!M€), les Landes (10,4!!!M€), la Gironde (10,9!!!M€) et la Charente-Maritime (11,2!!!M€). A l’exception des Landes, il s’agit des départements les plus peuplés de la région. Les dépenses culturelles des Landes représentent ainsi plus de 25!!!€ par habitant pour une population d’un peu plus de 400!!!000 habitants.
A contrario, pour la Gironde, ces dépenses représentent moins de 7!!!€ par habitant. Outre les Landes et la Charente-Maritime (17!!!€ par habitant), quatre autres départements se situent au-delà de la moyenne nationale pour ce ratio!!!: la Haute-Vienne (21€ par habitant pour un budget culturel de 8!!!M€), la Dordogne (18!!!€ par habitant et 7,6!!!M€) et surtout la Creuse, département le moins peuplé de la région, pour lequel le budget culturel d’un peu plus de 6!!!M€ correspond à une dépense de près de 52!!!€ par habitant. En Corrèze, avec deux fois plus d’habitants qu’en Creuse, les 4,2 M€ dépensés pour la culture représentent un peu plus de 17!!!€ par habitant. Le budget culturel des quatre départements restant s’échelonne de 3!!!M€ (Lot-et-Garonne!!!: 9!!!€ par habitant) à 5,5!!!M€ (Vienne!!!: 13!!!€ par habitant).
Le taux d’effort budgétaire pour la culture de la Creuse est également le plus élevé des départements de la région!!!: 3,5!!!% contre 1,4!!!% en moyenne. On retrouve également le département des Landes (2,3!!!%) et dans une moindre mesure celui de la Haute-Vienne (2!!!%) parmi ceux qui présentent le taux d’effort budgétaire les plus élevés. A l’opposé, trois départements se situent significativement sous le taux d’effort budgétaire moyen, à commencer par la Gironde (0,7!!!%) et le Lot-et-Garonne (0,8!!!%) ainsi que la Charente (1!!!% soit 4!!!M€ et 11,5!!!€ par habitant pour la culture).
La part respective des dépenses culturelles dédiées par les départements au patrimoine et aux activités artistiques et à l’action culturelle est proche de la moyenne nationale (respectivement 53!!!% et 47!!!%) sauf dans quatre départements!!!: le Lot-et-Garonne (où 55!!!% des dépenses vont aux activités artistiques), la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques (60!!!%) et plus encore, la Dordogne (plus de 80!!!%).
A contrario, cinq départements mobilisent une part de leur budget significativement plus élevée que la moyenne pour les patrimoines!!!: entre 63!!!% et 65!!!% pour la Charente, la Vienne et la Charente-Maritime, plus des trois quarts pour les Deux Sèvres et près de 90!!!% pour la Haute-Vienne. Le budget patrimonial de ce dernier département (7,1!!!M€) est juste dépassé par celui de la Charente-Maritime (7,2!!!M€). Celui des autres départements varient de 3!!!M€ et 5!!!M€, sauf en Dordogne (1,2!!!M€) et en Corrèze (2,3!!!M€).
Rapportés aux populations départementales, ces budgets patrimoniaux ne dépassent très significativement la moyenne nationale qu’en Charente-Maritime (11!!!€ par habitant) et en Haute-Vienne (19!!!€ par habitant) ainsi que pour les Landes (14!!!€ par habitant) et la Creuse (28!!!€ par habitant). Pour ces deux derniers départements, les dépenses non patrimoniales s’élèvent également à, respectivement, 12!!!€ et 24!!!€ par habitant. Elles atteignent 15!!!€ par habitant en Dordogne (et 6,3!!!M€), contre 7!!!€ par habitant pour la moyenne nationale. Plus nombreux sont les départements en deçà de cette moyenne!!!: Haute-Vienne (2!!!€), Deux-Sèvres (3!!!€), Gironde, Charente (4!!!€), Lot-et-Garonne et Vienne (5!!!€), même si le budget départemental dépasse celui de la Dordogne pour ce domaine en Gironde (6,5!!!M€)!!!; les Pyrénées-Atlantiques enfin accordent 5,8!!!M!!!€ à ce domaine.

Dépenses culturelles de la collectivité régionale Nouvelle Aquitaine!!!: 66!!!millions d’euros soit 11!!!€ par habitant
La collectivité régionale de la Nouvelle Aquitaine a dépensé 66 millions d’euros pour la culture en 2019, dont près de 48!!!M€ en fonctionnement. L’effort budgétaire culturel de cette région s’établit à la moyenne régionale!!!: 2,3!!!%, tout comme, rapportées à la population régionale, ses dépenses culturelles par habitant!!!: 11!!!€ par habitant.
Neuf dixièmes des dépenses culturelles de la collectivité régionale Nouvelle Aquitaine vont aux activités artistiques et à l’action culturelle, soit 60!!!M€, et 5!!!M€ pour l’investissement patrimonial, soit respectivement 10!!!€ par habitant et 1€ par habitant.
L’effort budgétaire de la collectivité régionale est un peu plus élevé que la moyenne des régions en investissement!!!: 2,1!!!% contre 1,9!!!%.

Dépenses du ministère de la Culture en Nouvelle Aquitaine!!!: 190!!!millions d’euros soit 32!!!€ par habitant
Les crédits ministériels dévolus à la Nouvelle-Aquitaine dépassent les 190 millions d’euros et représentent 32!!!€ par habitant, soit le deuxième montant le plus élevé (hors Ile-de-France), derrière celui de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. En investissement, l’enveloppe de crédits de 2019 (24!!!M€) place la région au niveau de la moyenne en euros par habitant (4!!!€ par habitant) cependant qu’en fonctionnement, avec 28!!!€ par habitant (pour 167!!!M€), les crédits atteignent un niveau parmi les plus élevés (juste après Provence-Alpes-Côte d’Azur!!!: 35!!!€ par habitant, et hors Ile-de-France).
La moitié des crédits de fonctionnement du ministère de la Culture dans la région, hors masse salariale, se localise à part égale en Gironde (Bordeaux) et en Haute-Vienne (Limoges)!!!: respectivement 28!!!M€ et 27!!!M€. Ils représentent 18!!!€ par habitant en Gironde, département de loin le plus peuplé de la région (1,6 million d’habitants), et 68!!!€ par habitant en Haute-Vienne (374!!!000 habitants). Le département de la Vienne (Poitiers) bénéficie quant à lui directement de 38!!!€ par habitant, soit 16,6!!!M€ (et 15!!!% du total régional en fonctionnement, hors masse salariale toujours).
Le plus méridional des départements de la région et deuxième plus peuplé, les Pyrénées Atlantiques (Pau), est directement doté d’une enveloppe d’un peu moins de 10!!!M€ en fonctionnement (quatrième montant le plus élevé de la région et 14!!!€ par habitant) mais a mobilisé un peu plus de 3,2!!!M€ en investissement en 2019, soit le deuxième montant plus élevé de la région (après la Gironde!!!: 3,7!!!M€). A contrario les habitants de Charente-Maritime, presqu’aussi peuplé, se voient attribuer directement 10!!!€ par habitant, soit 6,6!!!M€ en fonctionnement. Dans la Creuse (un peu moins de 120!!!000 habitants) le montant des crédits ministériels de fonctionnement est le troisième plus élevé de la région (2,6!!!M€, 22!!!€ par habitant).
La répartition départementale des crédits ministériels d’investissement apparaît moins différenciée que pour le fonctionnement, six départements sur les douze de la région, recevant directement plus de 10!!!% chacun (entre 10!!!% et 15!!!% du montant régional total, soit entre 2,4!!!M€ et 3,7!!!M€). Outre les départements déjà cités (Gironde, Pyrénées-Atlantiques, Haute-Vienne, Charente-Maritime et Vienne), on note la Charente (Angoulême) avec 2,8!!!M€ soit 8!!!€ par habitant, le double de la moyenne régionale, comme pour la Haute-Vienne. 

Sources et documentation

Insee, l’essentiel sur… -> par région!!!: https://blog.insee.fr/ma-region-cest-lessentiel/
Insee, statistiques locales dossier complet!!!: https://www.insee.fr/fr/statistiques/zones/2011101
Commissariat général à l’égalité des territoires, Observatoire des territoires!!!: https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/portraits-et-comparaisons-de-territoires
Nicolas Le Brazidec, «!!!Nouvelle-Aquitaine : la plus vaste région française face aux inégalités territoriales!!!», in Éric Janin (sous la dir. de), Les 18 régions françaises, Ellypses, 2017

[1] Laure Genebes, Karim Mouhali, Nouvelles zones d’emploi en Nouvelle-Aquitaine!!!: une spécialisation agricole dans une zone sur trois, Insee Analyses Nouvelle-Aquitaine, n°!!!91, septembre 2020.