Au large de l’Afrique, à 800!!!km de Madagascar, La Réunion, département et région depuis 2003, est un territoire insulaire de 2!!!500!!!km2, ce qui la place au seizième rang en matière de superficie. Avec 856!!!000!!!habitants, l’île est treizième en termes de population, et au dix-septième rang en termes de production de richesse nationale. La Réunion compte 24 communes.
— Données de contexte
Géographie
Distante de Paris de plus de 9!!!000!!!km, La Réunion est la région ultramarine la plus éloignée de la métropole. D’une superficie de 2!!!500 km², l’île partage avec d’autres territoires insulaires ultramarins certaines caractéristiques!!!: bordée par l’océan indien, la topographie de l’île est marquée par un relief volcanique au centre (le Piton des Neiges qui culmine à 3!!!070!!!mètres et le Piton de la Fournaise, l’un des plus actifs de la planète). Sa population se répartit sur les zones littorales, tandis que le centre est moins habité.
Trois communes, Saint-Denis au nord de l’île, Saint-Pierre et Le Tampon au sud appartiennent à un pôle d’attractivité urbaine de plus 700!!!000!!!habitants et les communes alentour en forment la couronne. Le centre et sud-ouest de l’île sont les moins peuplés et se situent hors de l’attraction des villes. Les trois quarts de l’île sont des espaces de densité intermédiaire.
Démographie
Au 1er janvier 2018, 856!!!000 personnes vivent à La Réunion. La population progresse de 0,5!!!% par an de 2013 à 2018, à un rythme comparable au rythme national (+ 0,4!!!%). La croissance démographique est portée par le solde naturel, marqué par un excédent des naissances sur les décès (+1,1!!!%). En revanche, elle est freinée par des départs plus nombreux que les arrivées sur le territoire!!!: le solde migratoire est ainsi négatif (-0,6!!!%), comme pour les territoires ultramarins de la Martinique et de la Guadeloupe (-1,1!!!%), mais dans une moindre mesure. La fécondité s’élève à 2,39 enfants par femme, elle est nettement supérieure à celle de la métropole, de la Martinique et de la Guadeloupe et place La Réunion en troisième position en la matière, après Mayotte et la Guyane. Enfin, comme dans les autres territoires ultramarins à l’exception de la Martinique, la population est particulièrement jeune!!!: les personnes de moins de 20 ans sont trois fois plus nombreuses que celles de 65 ans ou plus. On compte 38 personnes âgées de 65 ans ou plus pour 100 personnes âgées de moins de 20!!!ans, alors que cet indice est de 82 à l’échelle nationale.
Par son isolement géographique, La!!!Réunion comprend une forte part de natifs de l’île parmi sa population (83!!!%). Les natifs de métropole représentent 12!!!% de la population réunionnaise. Une faible part de la population est née à l’étranger (5!!!%) et à Mayotte (1!!!%).
Niveau de vie
En 2019, le niveau de vie annuel médian des ménages réunionnais est de 15!!!890!!!euros, soit inférieur de plus de 6!!!000 euros au niveau de vie médian national (hors Guyane, Guadeloupe et Mayotte). Le niveau de vie annuel des ménages demeure plus faible à La Réunion dans toute l’échelle des revenus. Un tiers des ménages fiscaux sont imposés (33,3!!!%), soit la part la plus faible de toutes les régions françaises.
En 2019, près de quatre Réunionnais sur dix (37!!!%) vivent sous le seuil métropolitain de pauvreté, une part beaucoup plus important qu’au niveau national (14,5!!!%) et qu’en Martinique (27,4!!!%)
[1]. Si le déficit d’emplois est important sur l’île et explique en partie cette pauvreté, avoir un emploi ne permet pas toujours de s’en préserver. Parmi les ménages dont les revenus d’activité sont la principale ressource, 20!!!% vivent en-deçà du seuil de pauvreté, soit deux fois plus qu’en métropole.
Un habitant sur cinq de La Réunion vit dans un quartier prioritaire de la politique de la ville.
Conséquence de niveaux de revenus très faibles dans le bas de la distribution, les inégalités de niveaux de vie sont plus prononcées dans les DOM qu’en métropole. À la Réunion, le rapport interdécile de niveau de vie est de 4,3 contre 3,4 en moyenne en France métropolitaine. Il s’explique par un niveau de vie des 10!!!% des ménages les plus pauvres plus faible que dans toutes les régions métropolitaines (inférieur à 8!!!400!!!euros), tandis que le niveau de vie des ménages les plus aisés (supérieur à 36!!!210!!!euros) est plus élevé que dans cinq régions métropolitaines (Bretagne, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Normandie et Hauts-de-France), plus égalitaires.
Toutefois, depuis 2007, la pauvreté recule sensiblement, de même que les inégalités de revenus. Le taux de pauvreté culmine dans les petites communes rurales, où l’emploi est rare : plus d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté à Sainte-Rose, Cilaos, et Salazie. Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté. Les revenus des Réunionnais sont plus faibles et sont fortement dépendants de l’aide sociale, qui permet de réduire la pauvreté et les inégalités de revenus.
Économie
Avec un produit intérieur brut de 19,2!!!millions d’euros, La Réunion se classe en tête des régions ultra-marines, et devance même la Corse, elle aussi concernée par une économie insulaire. Rapporté à sa population, le produit intérieur brut de La Réunion s’élève à 22!!!360!!!euros, contre 30!!!270!!!euros pour les régions de France métropolitaine hors Île-de-France. Le produit intérieur brut (PIB) par habitant est moins élevé à La!!!Réunion que dans toutes les régions hors Île-de-France. La principale raison en est la faiblesse du taux d'emploi, et notamment d'emploi à forte valeur ajoutée. Les économies martiniquaises et guadeloupéennes s’avèrent plus performantes selon ce critère. Enfin, rapporté au nombre d’actifs travaillant dans la région, le PIB par emploi est de 64!!!650!!!euros, soit l’avant-dernier des régions, devant Mayotte.
Malgré des créations d’emplois dynamiques, seuls 46!!!% des Réunionnais en âge de travailler occupent un emploi (64!!!% en France entière). En outre, les secteurs à forte valeur ajoutée étant peu développés à La!!!Réunion, les emplois sont moins productifs en moyenne. Au-delà de la faiblesse du secteur de la recherche et du développement, le secteur marchand reste en retrait!!!: il emploie 45!!!% des Réunionnais contre 50!!!% en France entière. Les emplois sont notamment rares dans les secteurs industriels hors agroalimentaire ou le conseil aux entreprises. Comparée à ses voisins de la zone océan Indien, La!!!Réunion est en revanche bien située et son PIB par habitant est semblable à celui des autres régions ultrapériphériques d’Europe. En 2019, La!!!Réunion a importé 5,3!!!milliards d’euros de biens et en a exporté 361!!!millions, principalement des produits agroalimentaires (rhum, sucre, produits de la pêche australe). Les échanges extérieurs de la région se caractérisent ainsi par un fort déficit commercial, avec un taux de couverture des importations par les exportations qui s’établit à 6,8!!!%.
Marché du travail
Avec 300!!!800 emplois en fin d’année 2019, l’emploi croît vivement à La Réunion (+!!!4,4 %). Il s’agit là de la croissance la plus importante parmi l’ensemble des régions françaises. Le secteur tertiaire, marchand et non marchand, rassemble 84!!!% des emplois, soit davantage qu’au niveau national. Le tertiaire non marchand (40!!!% des emplois) y est notamment plus représenté qu’au niveau national (30!!!%), une caractéristique que l’on observe sur tous les territoires ultramarins en raison des charges de centralité administrative. Enfin, La Réunion est peu tournée vers l’industrie avec 7!!!% des emplois, contre 12!!!% au niveau national.
46,3!!!% de la population active réunionnaise âgée de 15 à 64!!!ans est en emploi, contre 64,2!!!% au niveau national (hors Mayotte). À l’inverse, les inactifs (hors étudiants et retraités) sont près de deux fois plus nombreux (15!!!% des 15-64 ans contre 9!!!% au niveau national. La Réunion est, avec la Guadeloupe, le département d’outre-mer (hors Mayotte) le plus touché par le chômage. En 2020, 17,4!!!% de la population active est au chômage à La Réunion.
Niveau d’éducation
À La Réunion, un habitant sur trois âgé de 15 ans ou plus et non scolarisé, possède au minimum un diplôme de niveau baccalauréat, et un habitant sur cinq est diplômé de l’enseignement supérieur, ce qui est beaucoup moins qu’au niveau national (30!!!%). À l’inverse, près de quatre habitants sur dix (43!!!%) sont peu ou pas diplômés, contre moins d'un sur trois au niveau national (27!!!%). Enfin, près d’un tiers (30!!!%) des jeunes âgés de 15!!!à 24!!!ans ne sont ni en emploi ni en formation, c'est-à-dire déscolarisés ou confrontés à des difficultés d'insertion. C’est, avec la Guyane, (39!!!%), le département français le plus touché par ce phénomène.
Qualité de vie
La Réunion compte 376!!!000 logements dont près de neuf sur dix sont des résidences principales et 3!!!% seulement des résidences secondaires. La part des logements sociaux (18!!!%) est comparable à la part nationale (15!!!%).
L’attractivité touristique de l’île est un de ses atouts majeurs. En 2019, La Réunion comptabilise 1,5 millions de nuitées dans les hôtels de tourisme. La clientèle métropolitaine rassemble près de 80!!!% de la fréquentation. Comme d’autres régions ultramarines (Guadeloupe, Guyane et Martinique), l’île bénéficie de plusieurs mesures de protection de son patrimoine naturel et culturel. L’île abrite, depuis 2007, un parc national qui couvre 42!!!% de la superficie de l’île et abrite 94!!!% de la biodiversité de l’île. Les Pitons, cirques et remparts de l’Île de La Réunion sont ainsi inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010 au titre du patrimoine naturel. La réserve de l'Étang Saint-Paul, caractéristique des zones humides et étangs littoraux de l'île, a été créée en janvier 2008. En outre, 12 réserves biologiques totalisant plus de 29!!!500 hectares ont été créées depuis 1981. Elles servent à protéger les grands types de milieux naturels gérés par l'Office national des forêts. Enfin, plus de 2!!!900 hectares font l'objet d'arrêtés de protection de biotope pour prévenir la disparition du pétrel de Barau dans le massif du Piton des Neiges et du pétrel noir dans le Bras de la Plaine. Pour sauvegarder le milieu marin, une réserve naturelle marine a été créée en février 2007. Par ailleurs, l'arrêté de protection de biotope de l'île de Petite-Île préserve la nidification des oiseaux marins. Enfin, une grande partie du littoral a été classée en espaces naturels remarquables à préserver par le Schéma d'aménagement régional de 1995. Ce classement doit se traduire par un niveau de protection élevé inscrit dans les plans locaux d'urbanisme.
— Données culturelles
Offre culturelle
La Réunion compte plus de 300 lieux, sites et équipements culturels. Six lieux sur dix sont des bâtiments classés monuments historiques, un label qui préserve des édifices en raison de leur intérêt patrimonial. Tous ne visitent cependant pas. En plus de ces monuments, plus de 130 lieux de visite, de spectacle et de documentation maillent le territoire réunionnais, principalement dans des zones de densité intermédiaire. La moitié d’entre eux sont des lieux de lecture publique, médiathèques, bibliothèques et points relais lecture desservis par la bibliothèque départementale. Les deux tiers de ces équipements sont de taille modeste et ont une surface inférieure à 100!!!m². Ainsi, à La Réunion comme ailleurs et en dépit de la topographie de l’île, on mesure le rôle d’équipement culturel de proximité que jouent les bibliothèques sur le territoire. L’île compte également trois librairies labellisées LIR (librairie indépendante de référence), situées à Saint-Denis et à Saint-Paul.
Les lieux patrimoniaux représentent plus du quart des équipements culturels. La Réunion compte quatre musées, notamment liés à l’histoire, au territoire et aux arts et traditions populaires de l’île et aux arts décoratifs de l’océan indien, et une micro-folie, structure présentant des collections muséales numériques et accueillie à la bibliothèque de La Possession. En termes de patrimoine floral, l’île compte aussi deux jardins remarquables, un jardin botanique du Mascarin à Saint-Leu et le jardin de la maison d’Édith à Saint-Denis. Enfin, on recense sur l’île vingt-trois services d’archives communales, un service départemental à Sainte-Clothilde et un service régional, à Saint-Denis.
Autre équipement culturel de proximité, les cinémas, au nombre de onze dont un multiplexe, sont présents dans les principales villes de l’île.
En matière de spectacle vivant, La Réunion est sans doute la mieux pourvue des régions ultramarines. Elle est dotée d’un centre dramatique national dédié à la création et à la diffusion dramatique à Saint-Denis, d’un pôle national du cirque et de deux scènes conventionnées à Saint-Leu, d’une scène labellisée dédiée à la diffusion des musiques actuelles, de deux théâtres départementaux à Saint-Denis et à Sainte-Clothilde, et d’un théâtre de la ville au Tampon.
L’île dispose également d’un fonds régional d’art contemporain, seul Frac d’Outre-mer, qui mène une double politique d’acquisition et de constitution d’une collection de la création contemporaine, et d’exposition de l’art contemporain.
Enfin, en matière d’enseignement artistique et culturel, l’île dispose d’un conservatoire à rayonnement régional, et de deux écoles d’enseignement supérieur Culture!!!: une école nationale supérieure d’architecture, et une école supérieure d’art.
Emploi culturel
Professions culturelles
Avec 261!!!100 actifs dont 3 470 déclarent une profession culturelle au titre de leur activité principale, la Réunion est le premier Dom en termes de population active et de professions culturelles. On compte 1,3!!!% de professionnels de la culture parmi l’ensemble des actifs réunionnais, une part plus faible que la moyenne nationale (2,3 %) et aussi légèrement plus faible que la moyenne de l’ensemble des Dom (1,4!!!%). Les artistes, cadres et techniciens du spectacle rassemblent plus du tiers des professionnels de la culture (36!!!%), soit respectivement 3 et 4 points de plus que les moyennes nationale (33!!!%) et ultra marine (32!!!%). Inversement, les professionnels des arts visuels et métiers d’art rassemblent 27!!!% de ces professionnels, soit respectivement 4 et 5 points de moins que les moyennes nationale (31!!!%) et ultra marine (32!!!%). Par ailleurs, les professions littéraires sont légèrement sous-représentées par rapport à la moyenne nationale (11 % des professionnels de la culture à La Réunion contre 14!!!%), comme c’est le cas dans l’ensemble des Dom (10!!!%).
Les femmes représentent moins de la moitié des actifs de l’île (47!!!%) et seulement 37!!!% des professionnels de la culture (contre 45!!!% en moyenne nationale). La population active est aussi âgée qu’en moyenne nationale!!!: 40 % des actifs et 42 % des professions culturelles ont moins de 40 ans contre 41!!!% en moyenne nationale pour les actifs comme pour les professions culturelles!!!?. Comme au niveau national, le statut non-salarié est beaucoup plus répandu parmi les professions culturelles (39!!!%) que parmi les actifs (14!!!%).
La zone d’emploi du sud de l’île rassemble le plus d’actifs (33!!!%) mais une moindre proportion de professionnels de la culture (26!!!%). Celle du nord (comprenant Saint-Denis) concentre un peu moins d’actifs (30!!!%) mais rassemble 41!!!% des professionnels de la culture.
Secteurs culturels
L’emploi culturel se mesure également par le nombre d’actifs dans les différents secteurs d’activité qui relèvent du champ culturel. Parmi eux, certains exercent une profession non culturelle (secrétaire dans un théâtre par exemple). On compte ainsi 4!!!640 actifs des secteurs culturels à La Réunion, soit 1,8 % de l’ensemble de la population active de l’île. La répartition des actifs culturels réunionnais dans les différents secteurs culturels est proche de la répartition moyenne de l’ensemble des Dom. À La Réunion, un actif culturel sur cinq (20 %) travaille dans les secteurs de l’audiovisuel et du multimédia (soit 4 points de plus que la moyenne nationale), plus d’un actif culturel sur six (18!!!%) travaille dans le secteur du livre et de la presse.
La zone d’emploi du nord concentre 46!!!% des actifs des secteurs culturels et 68!!!% des actifs des secteurs de l’audiovisuel et du multimédia. Avec 44!!!% de femmes dans les secteurs culturels, la parité est quasiment respectée. Par ailleurs, 44!!!% de ces actifs ont moins de 40 ans (contre 42 % en moyenne nationale) et 28 % exercent leur activité en tant que non-salariés (contre 31!!!% en moyenne nationale).
Entreprises culturelles
Sur les 24!!!500 établissements marchands et non marchands que compte la Réunion en 2018, 700 sont des établissements culturels, soit 2,9!!!% de l’ensemble, une proportion inférieure à la moyenne nationale hors Île-de-France (3,3!!!%). Ces entreprises emploient 3!!!200 salariés en équivalent temps plein, soit 1,5 % de l’emploi total salarié, une part égale à la moyenne hors Ile-de-France.
En 2018, les établissements culturels employant le plus de salariés mesurés par les équivalent temps pleins relèvent du secteur des médias!!!: France Télévision, le Journal de l’Ile de la Réunion puis Canal+!!!Réunion.
Dépenses culturelles publiques
Aux 92 millions d’euros de dépenses culturelles brutes des collectivités territoriales, dont 60!!!millions de la part des communes de 3!!!500 habitants ou plus et de leurs groupements à fiscalité propre, viennent s’ajouter les 13,5 millions d’euros dépensés par le ministère de la Culture pour La Réunion. Fait remarquable, le budget culturel de la collectivité régionale (26!!!M!!!€) est le double des crédits ministériels et un peu plus du quadruple de celui du département (6!!!M!!!€). La dépense culturelle publique totale à la Réunion, surestimée faute de pouvoir être précisément consolidée, dépasse ainsi 100!!!millions d’euros et un peu plus de 100!!!€ par habitant.
Dépenses culturelles du bloc communal!!!: 60!!!millions d’euros
Les cinq communautés d’agglomération réunionnaises (regroupant 856!!!000 habitants) et leurs communes (celles de 3!!!500 habitants ou plus) ont dépensé 60 millions au titre de la culture en 2019, soit près de 70 euros par habitant.
Le principal poste de dépenses culturelles du bloc local réunionnais est le secteur des bibliothèques-médiathèques, auquel il consacre 30!!!€ par habitant. C’est le double des moyens mobilisés pour l’action culturelle (15!!!€ par habitant). Les expressions musicales, lyriques et chorégraphiques bénéficient de 7!!!€ par habitant!!!; trois autres secteurs reçoivent chacun entre 2!!!€ et 3!!!€ par habitant!!!: les théâtres, le cinéma et autres salles de spectacle et l’entretien du patrimoine, tandis que la collectivité consacre moins d’un euro par habitant aux autres secteurs.
Dépenses culturelles du département!!!: près de 6!!!millions d’euros
La part du budget départemental consacrée à la culture est très limitée, tant en fonctionnement (0,3!!!%) qu’en investissement (0,2!!!%). Sur les 5,6!!!M€ de dépenses culturelles départementales, 4,7!!!M€, sont consacrés aux activités artistiques et à l’action culturelle (pour la plupart en dépenses de fonctionnement), soit 5,5!!!€ par habitant. Au total, les dépenses culturelles s’élèvent à 6,5!!!€ par habitant. Pour le domaine des patrimoines, le fonctionnement reste également majoritaire!!!: 600!!!K€ (sur 830 K€ au total).
Dépenses culturelles de la collectivité régionale!!!: plus de 26!!!millions d’euros
La collectivité régionale mobilise un budget culturel de 26,4 millions d’euros, soit 3!!!% de son budget total et une dépense de près de 31!!!€ par habitant, dont 21!!!€ en fonctionnement (18,5!!!M€). Le domaine des activités artistiques et de l’action culturelle reçoit 60!!!% des crédits culturels, soit 15,6!!!M€, dont les trois quarts relèvent du fonctionnement. En fonctionnement, près de 7!!!M€ vont aux patrimoines. En investissement, la collectivité consacre un montant quasi-identique aux deux domaines!!!: près de 4!!!M€ et un peu plus de 4,5!!!€ par habitant. L’effort budgétaire pour la culture est plus soutenu en fonctionnement (3,9!!!%), et moitié moindre en investissement (2!!!%).
Le ministère de la culture a dépensé 13,3!!!millions d’euros à La Réunion en 2019
Le ministère de la culture a dépensé 13,3 M€ à La Réunion en 2019. Cette dépense équivaut à 16 euros par habitant, essentiellement en fonctionnement (15!!!€ par habitant, soit 12,7!!!millions d’euros). Hors masse salariale, les crédits de fonctionnement se sont élevés à 10!!!millions d’euros.
Sources et documentation
Éric Janin, «!!!La Réunion!!!: une région ultramarine entre mutation et dépendance!!!», in Éric Janin (sous la dir. de), Les 18 régions françaises, Ellypses, 2017
[1] Claire Grangé,
Le taux de pauvreté reste stable en 2018 à La Réunion, Insee Flash La Réunion, n°!!!194, janvier 2021.